- ripaton
-
⇒RIPATON, subst. masc.PopulaireA. — Vieilli. Chaussure grossière. Alors, lentement, traînant sa paire de ripatons éculés, elle descendit la rue de la Charbonnière (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 762).B. — P. méton. Pied. Synon. pop. et arg. panard, pinceau. J'ai les ripatons à la marmelade (J. LÉVY, Gosses Paris, 1898, p. 93).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1. 1866 « soulier » (DELVAU, p. 343); 2. 1878 « pied » (RIGAUD, Dict. jargon paris., p. 298). Issu de patte1 avec le verbe ripatonner « raccommoder, réparer » (E. DE LA BÉDOLLIÈRE, L'École Polytechnique ds Les Français peints par eux-mêmes, 1840-1842 t. 5, p. 116 ds SAIN. Lang. par. 1920, p. 201) qui est formé sur le modèle de rebouiser, v. ribouis, sur un type paton « soulier » comparable à patin, cf. aussi
« morceau de cuir que l'on met au-dedans du soulier, au bout de l'empeigne » (RICH. 1680; v. FEW t. 8, p. 33b).
ripaton [ʀipatɔ̃] n. m.ÉTYM. 1867; de l'argot ripatonner « ressemeler, réparer », 1841, sans doute de ri- (re-), et patte.❖♦ Populaire.1 Vx. Soulier.2 (1878). Mod. Pied. ⇒ Panard.0 (…) occupant la cellule au bout du couloir, j'ai doublé la longueur de tuyau de chauffage central; le coude de son aller-retour, juste sous ma table, me chauffant agréablement les ripatons cet hiver.A. Sarrazin, la Cavale, p 338.
Encyclopédie Universelle. 2012.